les flashs d'héro-H, ou ce qui a pu être, une vie, l'errance de ton âme.
tout cela t'es arraché. dio t'es plus qu'un sans visage, dio t'es d'ces tristes qui hantent les couloirs le soir. la vérité c'est qu't'as mal Dio, effroyablement mal, t'en crèves. t'es là à demi-éveillé, tiraillé de cauchemars à l'heure des dernières lueurs du jour. à ton poignet, le bracelet métallique te serre la peau. il étrangle tes doigts, qui tremblent. tu voudrais hurler, ronger la peau, enfuir tes doigts, tu voudrais disparaître. prêt à tout et proche de la rupture. tu sens ton corps qui craque. tu sens les os qui s'effritent sous la peau, vraiment tu hurlerais, c'est toi qui tombe, c'est toi qui meurs, en tapis de poussière.

dio en solitaire, en marcheur dans le noir, et dis tu les sens pas ? les couteaux sous les cils ?
moi j'les sais qui grattent, qui t'entaille, tu continues de marcher, déséquilibré et perdu, souffrant.
dio trépasse.
tu t'retiens au mur. et repentant, les muscles secs tendus sous le vêtement,
et ton souffle éteins, dio suffoque.
la peau frissonnante. tu as tellement froid. t'es tellement pâle.
j'te jure dio, qu'on dirait la mort, j'te jure dio, t'as l'épée au dessus des os, t'as le fil qui s'étiole. dio en déguisement pour dissimuler la faucheuse.
t'es possédé pauvre con.
et les genoux qui se crispent, et la bouche qui s'assèche.
les crampes te lâchent pas.
les crampes te mâchent les muscles, tu respires fort.
tu sens que tu pourrais tomber, pas vrai ? tu ressens la douleur au fond de ton ventre ? elle fait que de se retourner et ça t'inquiète salement. tu trembles. tu veux plus t'tordre de douleur sur le sol.
t'y échapperas pas.
je sais que tu souffres, ça se voit.
les bruits de ses pas dans ton dos, te fait pivoter.
avide ? non à-vif.
c'est surtout que tes pupilles jettent des poignards;
ouais ton regard est noir, ton menton bien haut,
le loup semble jauger l'agneau,
c'est cerbère.

sous mon crâne y'a ton corps qui balance, sous mon crâne y'a la mort qui danse. tu viens toi ? caresser le chien des enfers, entre les deux oreilles. t'as pas peurs de mes crocs qui raclent ? t'as pas peur des cadavres qui tombent ?
le rouge et le blanc
j'suis écarlate d'hémoglobine, la ça colle à ma peau, tu vois pas les croutes de sang sous mes ongles ? tu vois pas l'sang dans mes cheveux, moi j'le sens qui macule.
j'suis blanc d'héroine, dedans, c'est toute la poudre, toute la poussière de dieu que j'ai sniffé. j'ai les veines en marbres, et le coeur à l'arrêt, durcit d'héroïne ou de piqûre d'aiguille.
j'hais tout ce qui passe devant mes prunelles.
j'pourrais tout planter, tout plaquer, encore, fuir, faut que j'me débarrasse de ce putain de bracelet avant d'oublier comment on fait pour courir.
j'ai mal parce qu'ici c'est les égouts du monde. j'suis pas un rat, tu croyais toi ? j'ai mal parce que la poudre quand elle s'en va du corps, elle plante ses griffes. alors elle s'étire puis ça racle. ça c'est qu'elle te dépose les entrailles aux pieds