Déchiré. (Dio)

Déchiré

Dio
feat.
Jona

	Unis, nous allons échouer. Divisés, nous allons tomber. Nous sommes foutus, mais abandonne, car tout ce que tu fais rends tout ça tellement pire. Δ bmth - anti-vist
Sous l’eau. Tu regarde vers le haut. Tu lave ton corps. Mais aussi tes morts. Tu lave ton âme. Plus d’états d’âme. Une impression. Une sensation. Que tout ce qui va mal. Tout ce fait la malle. T’es vidé. Libéré. Le temps d’un instant. C’est un soulagement. Puis faut renoncer. Aller se rentrer. Dans sa cage. Retrouver sa rage. Aller se rhabiller. S’enterrer. Se cacher. Renouer. Avec ses péchés. T’as pas l’envie. Tu renie. Puis t’es pas seul. Y’a toujours quelqu’un pour pas être seul. Alors t’as envie de t’amuser. T’as envie de rigoler. Juste parce que tu t’emmerde. Parce que faut toujours que tu foute la merde. Partout où tu passe. Quoi qu’il se passe. Tu sais que ça tient qu’à un file. Alors faut pas que tu te défile. Y’a une serviette qui traine. Et tu en fais tienne. Parce que quand tu veux t’es un vrai connard. Un sale batard. Parce que tu veux jouer au malin. Mais t’es pas un saint. Et tu te la pète. Parce que t’en fais qu’à ta tête. Mais c’est l’heure de vérité. Le verrou à tourné. Et tu te retrouve nez à nez. Avec le dernier des tarés. Y’a rien de mieux pour te faire marrer. Pour que ton petit jeu commence à démarrer. Parce que c’est Dio. Le dernier des idiots. _ « Le Junkie… T’as encore la force de te trainer à ce que je vois. » T’es méprisant. T’es arrogant. Et toujours, ça te fait marrer. Parce qu’il est mal barré.
© Gasmask

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dio l'être qui saigne. dio l'ame trop tâchée pour être blanchit. lame trop rouges, t'aurais pas dû, t'avais pas le droit, mais ça, c'est un détail qui t'as pas traversé l'esprit.

le jet d'eau en délivrance, sous l'eau bénit la clairvoyance.
t'es blottit dessous les goutes cristallines, et dio tu pourrais t'endormir,
contre le carreau.
tellement t'es faible, tellement t'as mal.
tu crame dio,
et le feu est bleu, c'est tes décombres qui brûlent au faisceau d’héroïne.

ton souffle est tiède, et le murs danse sous ta joue.
t'avale un peu d'eau sans vouloir
tu t'escanes sous ta douche,
c'est que t'es fais dans un bois qui flotte pas dio,
trop lourd, trop mat.
un bois pour disparaitre.
un bois pour détruire,
ta violence en incendie, qui s'étire sous l'eau chaude.
comme un fauve.

tu remarques rien, pas les bruits d'autres flottes en cascade
encore moins sa présence, à Lui.
tu veux pas savoir, tu veux qu'on te foute la paix.
sinon tu te battras, parce que le fauve il attend que ça pour bondir, pour jaillir.

(parce qu'un sourire c'est tellement plus beau sur la peau blanche d'une gorge.)

mais ses pieds devant la porte de la cabine, t'es obligé de les voir.
t'es obligé de savoir, et le fauve en dedans, il s'étire en sens inverse.
plus blottit. rien qu'à voir ses pieds qui s'éloignent avec ta serviette, ça termine de l'agacer le fauve.

dio il se redresse,
sa main essuie l'eau qui glisse lentement sur ses traits de presqu'ange.
dio il a les crocs qui serrent, ça démange.
ses doigts en serres sur la poignée, pour ouvrir la porte.
dio à la lumière cru, la peau humide et les cheveux en bataille.
mais surtout, dio n'aime pas jouer ce genre de jeu.
ouais quand la mort invite le passé dans ta réalité.

ça tu détestes, tu comprends pas ce qui se joue devant tes yeux. parce que lui tu l'as jamais vu, t'en ais bien certain, mais il a les mêmes yeux, et un visage fait pour sourire comme amen.
immobile dio. il digère pas.
parce que cette bouche pareille à celle du maudit, à cessé de sourire voilà des années, que tu le sais. que c'est peut être la seule vérité que t'ait dans la peau. mais qu'elle est comme une croix en fer que tu porte autour du cou. une croix chauffée à blanc, aussi scintillante que la mort lorsqu'elle prend possession d'un corps. chauffé à blanc comme un fantôme qui pourrait plus traverser de mur.
ta main heurte la porte de la douche et t'as un mouvement de recule.
tu sens pas la douleur, et la porte claque violent.
il parle, biensur qu'il parle, mais ses mots sont embués.
trop lointain pour atteindre ta conscience, qui dort.
mais sa bouche au lieu de sourire, transpire l'arrogance et le mépris.
alors ton regard se durcit.
ton bras s'arme sans que tu l'ais consciemment décidé.
sourire craquelé et crochet du gauche.
un crochet ou une métérorite.
ta main endolorie se referme en serre sur la gorge du presqu'amen, et tu le jauges.
effroi.
ce que tu distingues est effroyable.

« Va sucer des queues, connard. »

dio crache, dio succombe.
un voile noir s’abat sur ses cils, et ses genoux ploie dessous son poids.
c'est que dame héroïne, tenait à rappeler ses droit sur ta dépouille, dio lâche prise alors, bientôt à demi appuyé contre le mur des douches.

Déchiré

Dio
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Jona

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Il est chancelant. Pas avenant. Toi tu fais le malin. Pour toi tout va bien. T’es plein de force. T’es féroce. Prêt à mordre. A le tordre. Mais ça te tombe sur le nez. Il t’as coincé. C’est violent. Comme dans le temps. Quand tu voulais pas. Que t’avais pas le choix. Y’a du sang. C’est plus marrant. C’est dur. Parce que t’es face à un mur. Plein de haine. Ou de peine T’as l’instinct sauvage. Parce qu’il te rempli de rage. T’as pas le temps de répliquer. Ni même de capté. T’es assommé. Calmé. Etranglé. Acculé. Abasourdi. Par ses mots durcit. Par ses coups. Tu ris plus du tout. _ « Je les apprécie pas autant que toi enfoiré. » Tu te redresse. Tu retrouve ton adresse. Tu crache du sang. Tu redeviens arrogant Puis tu le regarde chanceler. Presque tomber. La situation se retourne. Même si ta tête tourne. Tu lui lance sa serviette en pleine tête. Et tu relève la tête. _ « T’es tellement pathétique., t'as la force au cul. » Tu crache. Tout ça, ça t'arrache. Tu le regarde sombrer. Pourtant tu tend la main pour le relever. Parce qu’il te fait pitié.
© Gasmask

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Dio en corps perdu
une météorite en dérive de l'espace
dio sans chandelle qui chancelle.
dio qui cligne un peu de l'ame
un peu comme si ta lumière intérieur manquait de plonger définitivement dans l'ombre à chaque pas.
un peu comme si tu menais deux combats, celui pour tenir la folie à distance, et l'autre contre la dame en blanc, la poudre écume, la poudre pure : la Belle Héroïne montée sur des échasses en seringues.

Dio a l'mauvais oeil.
Dio dérouille, le corps à cours d'Héro-H, ta putain de carcassse t'appelle a gorge déployée. pour que tu la retire du feu qui la ronge.
ça t'vrille les oreilles tout ce boucan interne. un sifflement aigre, aigu, qui raisonne entre tes deux oreilles. qui va raisonner longtemps. parce que tu peux plus nourrir le monstre maintenant. il a tué trop de monde. et maintenant il hurle dans ta tête.
ça pourrait presque faire peur.

mais y'a l'autre, l'autre garçon.
le corps étranger, dont le visage sonne menace.
le temps d'un battement d'un coup d'oeil uniquement.
parceque dessus, à ton grand dam, y'a l'visage d'Amen.
plus tes yeux le regardent, plus tu peux être certain.
qu'il est partout sur ce visage-là,
Amen.
en sourire, en grimace, en vérité crevées de mensonges, en rictus piquée à la morve d'héroine, ou à la mort de ton amour.
c'est son visage.
comme c'est sa main, qui se tend vers toi.
alors tu ne vois plus que cette foutue main.
un souvenir fuse, les mains du maudit en caresses
ses ongles plantés dans ta peau, à la blesser à la meurtrir.

(ta main plonge sur celle du garçon)

frisson, tu crois sentir encore la morsure des doigts d'un fantôme dans ton dos.
respiration ratée, ta mémoire est à vif et ses souvenirs te brûle entier.
un instant tu défailles, et ces yeux ternes en face de toi, semblent être ceux du maudits.
vision embellie, tes lèvres viennent embrasser les siennes, tes doigts crochetant sa nuque.
mais ce n'est pas Amen.

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T’as tendu une main. Incertain. Peut-être pour jouer au saint. Mais certainement pas pour en prendre soin. T’as juste pitié. De le voir ainsi échouer. De le voir tomber. Presque crever. C’est pathétique. Enigmatique. Parce que tu sais pas ce que c’est. De se sentir ronger. Puis y’a cet instant. Entêtant. Que tu voulais pas. Que jamais tu comprendras. Il embrasse. Toi tu fracasse. Il réveille un truc que tu refuse. Parce que cette partie, de toi elle abuse. Il s’accroche. Il t’écorche. Sur tes bras tu pousse. Tu le repousse. Tu l’attrape. Et tu frappe. T’es aveuglé. Par un truc qui naît. Une rage. Sauvage. Parce qu’il t’as souillé. Dépouillé. Tu t’arrête pas. Parce que t’y arrive pas. _ « Va crever enfoiré. » Puis tu relâche. Ce truc qui t’arrache. Parce que ça va trop loin. Tu veux aller te cacher dans ton coin. Parce que t’es encore prêt à éclater. A continuer de le frapper. Mais y’a ce truc au fond de toi. Qui te dit qu’il faut pas. Puis y’a cette image qui t’obsède. Une truc obscène. Tu veux pas. Il a pas le droit. Alors tu rage. Et tu nage. Dans un truc indescriptible. Incompréhensible.
© Gasmask

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plonger en enfer, est un sort bien plus enviable que de croupir au ciel.
les anges s’enivrent de leur miséricorde, pendant que Satan régale ses fils à coup de vice.

à coups de poignard, à coups d'épée, pour les immortels qu'on pu se sentir grand, moi je m'effondre sous ses doigts, j'me fais endormir par ses coups, c'est la rage qui mord.

et je regarde, et je ne vois rien, et je respire mais je ne sens plus.
c'est que les fantômes n'existent que dans les esprits malades.
c'est que devant moi c'est pas la mort en abyssale venue me chérir dans ses bras.
c'est un détenu. un rat dans les égouts du monde
c'est le bracelet à son poignet qui me l'a dit

mais chaque coups,
est une suture sur mon âme déchirée.
j'ai le vice en collier,
qui brille comme un bijou.

le goût du sang c'est naturel, j'ai l'nez qui craque, et les os qui geignent, mon visage sera marre d'hémoglobine, j'glisse sur le sol, j'glisse en faiblesse et puis tout s'arrête, et je regretterais presque, parce que ses poings qui s'abattent, ça éloigne les visions, ça fait reculer l'autre douleur, comme si la dame blanche voulait bien fermer sa gueule le temps qu'on écorche la mienne. « Va crever enfoiré. »

j'ai devant les yeux, les étoiles qui filent, j'ai le rouge sur les dents, et j'crache, à demi aveugle, parce que mon oeil gauche refuse de s'ouvrir désormais. j'ai sur les lèvres le goût de sa bouche hargneuse. j'bouge pas, j'bouge plus, parce que maintenant c'est le vide qui m’étreins.

« t'as les boules ? pourquoi t'as arrêté d'frapper alors ? »

alors je relève mon œil valide vers lui, et c'est comme regarder un garçon terrifié, un enfant paniqué. un rire incontrôlable s'empare de moi, ironie de situation, mes éclats d'joie sont comme possédés, une mélodie qui détonne dans l'espace qui nous sépare. mes moqueries raisonnent en coups de canon, putain d'homophobe. ça m'fais tellement rire. la peur qui l'chiffonne entre ses griffes.

« est-ce que ce s'rait d'la peur ? c'est ça que j'sens connard ? ça t'fais peur les pédés ? »

j'souris en dents de sang, une grimace couleur rubis. j'me redresses sur un coude. je le fixes. pourquoi t'as arrêté de frapper ?

Déchiré

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	Unis, nous allons échouer. Divisés, nous allons tomber. Nous sommes foutus, mais abandonne, car tout ce que tu fais rends tout ça tellement pire. Δ bmth - anti-vist
T’as arrêté. Pour pas craquer. Pour pas fauter. Pour pas recommencer. Parce qu’au fond de toi t’es prêt à tuer. A le regretter. Mais il le mérite pas. Pas que tu te sacrifie pour ça. Puis t’en as marre de faire couler ce sang. Parce que tu ment. T’es pas comme ça. C’est pas toi. Alors t’as renoncer. Pour pas le laisser te faire sombrer. Parce que tu veux pas renouer avec le passé. Parce que c’est trop mauvais. Mais il réveille tout ça au fond de toi. Tout ce qui va pas. Tout ce que t’as essayer d’oublier. Essayer de soigner. Parce qu’il est comme le conflit. Un conflit qui t’unis. A un truc malsain. Que tu cache en ton sein. Que tu veux pas laisser remonter. Que tu veut pas retrouver. Puis il parle. Cette larve. Comme si il savait. Comme si il avait deviné. Mais non c’est pas ça. Non il sait pas. Mais l’avouer c’est trop dur. Tu préfère le garder derrière un mur. De violence. De silence. Parce que tu veux pas qu’il ai raison. Tu veux pas revoir ça à l’horizon. Alors tu te penche vers lui. Tu te réduit. T’essaye de te contrôler. De pas exploser. Parce que tu veux pas lui donner raison. Parce qu’il aura jamais raison. _ « Tu crois vraiment que j’ai peur de toi ? Tu sais rien de moi. » Un rire nerveux. C'est affreux. Tu reste calme. Tu range les lames. Celles qui t’écorche. Celles qui s’accrochent. _ « Si c’est ton délire de sauter sur tout ce qui a une queue, c’est ton problème, mais laisse moi en dehors de ça. » T’essaye d’être menaçant. D’être convainquant. Pour jamais que ça recommence. Que jamais ça te relance. A l’intérieur. Comme à l’extérieur. Tu reste de marbre. Comme intouchable. Tu veux pas montrer ta faiblesse. Jute qu’il te laisse. Avec ses fausses impressions. Ses illusions.
© Gasmask

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