AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FERMETURE DU FORUM
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 tendresses bestiales. (teora)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Naïa Keynes
Naïa Keynes
Pensionnaire
Infos de baseCREDITS : bazzart
SITUATION : pantin de ses folies
OCCUPATION : divaguer en quête de vérité
Messages : 652
Date d'inscription : 15/10/2014
Feat : lindsay hansen
Fiche RPG
FICHE RPG
• RP en cours: Pouêt
• Relations:
• Dortoir:

tendresses bestiales. (teora) Empty
MessageSujet: tendresses bestiales. (teora)   tendresses bestiales. (teora) EmptyJeu 23 Oct - 16:44


Teora Lowe

et j'ai le cœur complètement malade, cerné de barricades.

L'histoire de ma vie


et la lumière l'inonde.
joue sur sa peau glacée.
ses os figés.
ses yeux de feu.
cette expression féroce y vrillant.
cette lueur rebelle, éternelle.
tel l'éclat d'une chandelle romaine.

il est allongé sur le bitume nu des rues.
ange des profondeurs.
démon des néons.

son esprit sauvage est éteint.
il paraît pourtant si serein.
en son monde parallèle.
loin de tout, loin de toi.

une larme roule sur ta joue.
tes yeux plongent dans les siens.
il est beau.
si beau.
beauté évanouie.
par ce cratère.
ce cratère dans sa poitrine.
ce sang qui perle sur son torse, son corps.
sur tes mains qui le soutiennent, qui le retiennent.

il est mort. il est mort. il est mort.

.
.
.

tu riais. à en crever, à en étouffer. tu riais tel une détraquée. clope au bec, la pluie ruisselait sur tes joues, ta chair, ton corps dansant entre les ruelles. s'extasiant des tons mornes du monde, du regard perfide de la mort au coin des maisons. tes cheveux s'envolaient sur ton passage, et tu tournais, tu tournais en un rire.
fou.
fou.
fou.
si fou.
comme possédée. ta bouche se déformait en un rictus indescriptible, terrible. tu incarnais la démence, tu étais la démence. qui engourdie vos phalanges et vos vies. tes yeux tournoyaient, pareilles à deux sphères désaxées.  
tu souriais.
souriais.
souriais.
de ce sourire faux, ce sourire hurlant aux étoiles je vais vous tuer. lui, elle et tous les autres aussi.
tu étais prise de secousses, ces violentes turbulences engourdissant ton être.
tu étais prise de cette axée de rire, de partir, de tomber, de hurler, de danser.
tu étais prise par la folie du verbe.
tu souhaitais tout faire en un même temps. dévaler des montagnes, te hisser au sommet des cascades, braver le foudre, la vie, la mort, et tous ces mots, ces mots bateaux naviguant sur les flots.
tu étais sous cette pluie de larmes, cette pluie de rage.
tu n'arrivais pas à arrêter l'engrenage.
de ta cinoque.
de ta fureur.
de ce besoin de hurler au ciel, d'imposer ton existence.

alors, tu dansais sous les étoiles. tu dansais sur le monde, les préceptes, sur toutes ces années.
où tu étais comme enfermée.
privée de tes ailes.
tu les as déployées, un triste matin d'hiver.
il te suivait.
suivait.
suivait.
suivait.
derrière chacun de tes pas, il attendait. dans l'ombre, il contemplait ta fureur, ta rage de vivre et de mourir, ta rage d'exister.
il t'aimait.
aimait.
aimait.
aimait.
comme un détraqué. lui aussi, il l'était.
d'une manière différente,
mais tout aussi ardente, si puissante.

mais.
il est arrivé. ce policier.
il s'est avancé.
à rencontré ton regard, cet éclat fauve luttant dans tes prunelles.
il s'est avancé vers toi, une crosse éclatante entre ses mains.
il tremblait. tu riais.
ton frère surgit. spectre de la nuit.
te suppliant d'arrêter, de retrouver la raison.
et toi, tu disais, tu hurlais.
quel raison ? quel raison putain ? je suis invincible. je suis invincible.
comme pour tenter de te persuader. de les persuader.
tes gloussements reprenaient. sans un arrêt.

et.
soudainement.
tu t'étalas sur le sol, dans la boue.
en un rire sonore. le sang perla sur ta joue massacrée sur le goudron.
il s'envola à ton secours, de sa naïveté prévisible.
le policier se jeta sur toi, déposa son beau flingue près de lui.
son beau, si beau flingue.
brillant sur le sol, laminé par l'acharnement de la pluie.
tu le saisis.

ce simple mouvement. ce triste mouvement.
entre tes mains, il était bien plus beau. il explosait d'une nouvelle vie, de toute ta fougue impossible.
il était tien.

tu te reculas, lentement. et tu positionnas l'objet fatal sur toi. tu pouvais ressentir le métal froid sur ta tempe, ton sourire inexact détonant et les échos de tes rires.
la beauté de leurs regards épouvantés.
l'engouement de leurs pas incertains.
ta folie explosant sous un déluge de pluie.

je vous emmerdes, mes chéris. je vous emmerdes putain ! toi, toi, toi, vous ! la mort, la mort, c'est sublime. regardez là, regardez là. elle vous fait signe.  
tu gueulais.
le policier t'implorait.
et ton frère demeurait figé. il tentait de te réveiller, te secouer de ses yeux azurs, ses yeux qui tant de fois explorèrent l'obscurité de ton être. et t'en extirpèrent.

il s'avançait vers toi. encore, encore.
qu'est-ce que tu fous putain ? un pas de plus et je me flingue.

il s'arrêta. il murmura ton nom.
teora, teora.
comme un susurrement des tempêtes.

et toi, tu chantonnas. en dansant, laissant tournoyant la mort entre tes doigts blafards.

Poursuivie dans la nuit, un cri dans le brouillard

La petite fille qui pleure a jeté son mouchoir

Appelant sa mère, que de larmes inaudibles

Se mêleront au sang du buveur insensible

teora, teora. disait-il. et toi, tu continuais de chanter. encore, encore.

Le chant de la pendule déchire seul le silence

D'un salon hanté de souvenirs d'enfance

Au chevet du cadavre qui respire en exil

La dame en robe noire voit son fils tranquille

écoute moi, teora. je t'aime. écoute moi, reviens moi.

Bavardons, toi et moi, comme deux vieilles branches

Dans le bruit détonnant d'une forêt qu'on dérange

Toi et moi vieux amis, ne pouvons nous enfuir

Finirons notre vie patinés dans la cire
il pleure. tu ris.

Enlassés l'un dans l'autre, déchus prématurés,

D'une vie qui sans cesse les voudrait séparés

Un morceau de métal bien à l'aise dans son lit

Les emmène dans la demeure douce du paradis

il meurt. tu vis.
un cri dans le brouillard. celui de ton flingue qui détone. un coup porté au hasard, qui s'envola vers lui.

boum.
Derrière l'écran
je suis la brise sur ton visage, je suis la vie autour de toi.
Code:
<span class="pris">lindsay hansen</span> + ame lowe
© Rinema


Dernière édition par Teora Lowe le Ven 24 Oct - 22:37, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Naïa Keynes
Naïa Keynes
Pensionnaire
Infos de baseCREDITS : bazzart
SITUATION : pantin de ses folies
OCCUPATION : divaguer en quête de vérité
Messages : 652
Date d'inscription : 15/10/2014
Feat : lindsay hansen
Fiche RPG
FICHE RPG
• RP en cours: Pouêt
• Relations:
• Dortoir:

tendresses bestiales. (teora) Empty
MessageSujet: Re: tendresses bestiales. (teora)   tendresses bestiales. (teora) EmptyJeu 23 Oct - 16:44


Entretien

réalises-tu que ton frère est parti ? comment vis-tu son départ ?

il n'est pas parti. ce n'est pas comme s'il allait revenir, demain, un grand sourire sur son visage.
j'explose de joie depuis qu'il n'est plus là. un véritable paradis, les étoiles chantent et réchauffent les âmes.  
elles rient, fredonnent cette comptine qui s'enlise entre mes pensées. je ne pourrais jamais l'oublier.
son goût acre sur ma langue, comme une odeur de sang.

et vous, êtes vous stupide ou simplement en manque de sommeil affligeant ?  comment le vivez-vous ?

((mon frère est mort.
il ne reviendra jamais.
et je dois vivre avec l'écho de cette balle percutant sa poitrine. ))
si tu pouvais revenir en arrière, qu'est-ce que tu aimerais changer ?
rien. je ne changerais rien.
parce que je ne peux pas. je ne peux pas vivre dans le noir.
croire aux comptes de fées, au retour dans le temps et à toutes ces banalités.
non. je crois aux ténèbres, à cette douleur qui m’oppresse et à son corps inanimée sur le bas côté. ((je crois à votre stupidité))
si. si. ce n'est qu'un mot pour faire rêver, un mot pensée.

et vous, si vous pouviez revenir en arrière, que changeriez vous à vos questions ?  

((je changerais tout. je ne serais pas dans cette rue. je serais dans les bras de mon frère, chez nous. ce chez nous perdu au-delà du monde. ))


penses-tu qu'être ici pourra te faire du bien ?

ici, c'est mon enfer personnel.
je suis une détraquée, parmi les détraqués.
une larme parmi les larmes.
un visage parmi la foule.
je ne suis plus seule dans ma folie, je ne suis plus seule dans la souffrance.
et c'est pire. pire que vivre. seule. toujours seule.
ils sont le miroir de mon âme et de ma fin, de ces remords qui taillent mes veines, tailladent mon cœur.

((j'ai si mal.))
© Rinema
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Infos de base
Fiche RPG

tendresses bestiales. (teora) Empty
MessageSujet: Re: tendresses bestiales. (teora)   tendresses bestiales. (teora) EmptySam 25 Oct - 1:07

elle est déjantée teora.
elle va la secouer joe.
ça va être beau tout ça. I love you I love you
Revenir en haut Aller en bas
Naïa Keynes
Naïa Keynes
Pensionnaire
Infos de baseCREDITS : bazzart
SITUATION : pantin de ses folies
OCCUPATION : divaguer en quête de vérité
Messages : 652
Date d'inscription : 15/10/2014
Feat : lindsay hansen
Fiche RPG
FICHE RPG
• RP en cours: Pouêt
• Relations:
• Dortoir:

tendresses bestiales. (teora) Empty
MessageSujet: Re: tendresses bestiales. (teora)   tendresses bestiales. (teora) EmptySam 25 Oct - 1:08

c'est sûr. I love you
une belle explosion. ange
Revenir en haut Aller en bas
la vie
la vie
Directeur
Infos de baseOCCUPATION :
Messages : 357
Date d'inscription : 08/10/2014
Fiche RPG

tendresses bestiales. (teora) Empty
MessageSujet: Re: tendresses bestiales. (teora)   tendresses bestiales. (teora) EmptySam 25 Oct - 10:06

tes mots sont incroyables et percutants. c'est tout beau et pourtant tout noir.
félicitations tu es validée. tu fais partie des defectus.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Infos de base
Fiche RPG

tendresses bestiales. (teora) Empty
MessageSujet: Re: tendresses bestiales. (teora)   tendresses bestiales. (teora) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

tendresses bestiales. (teora)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BLIZZARD :: au-delà :: c'était beau hier-