musiqueIl ne sait pas. Ce qu’il fait là.
Il ne sait pas pourquoi. On l’a mis là.
Il a bien cette colère dans le corps. Cette douleur dans l’âme. Mais, il n’a rien fait. Pour mériter ça. Rien. Parce qu’il sait que quelque part. Au fond. Rien n’est de sa faute. Tout est de la leur. Oui, il sait bien au fond. Que rien n’est de sa faute. Et pourtant. C’est bien là. Ca le ronge, l’attrape, l’absorbe et l’enfonce loin. Trop loin dans l’abysse. Noirceur qui entoure son corps. Noirceur qui entoure son âme. Il n’a que les cris, les larmes, les crises pour s’exprimer. Il ne sait plus faire autrement. Il ne sait plus vivre. Trop seul. Trop mal. Mais, c’est pas sa faute. Non. C’est de la leur. Mais, personne sait. Personne. Parce qu’il fuit. Les contacts. Parce qu’il fuit. Les psys. Les médecins. Il fuit, quitte à avoir des ennuis. Mais, il ne sait plus faire. Il ne sait plus vivre. Noirceur dans son cœur. Noirceur dans son âme. On entend ses cris. On voit ses larmes. Douleurs, hontes, colères. Colère de cette vie pourrie. Colère pour savoir pourquoi ? Pourquoi tout était sur son dos. Pourquoi personne ne voyait. Pourquoi avait-il si mal, si honte ? Comment le dire ? Comment le montrer ? Sans pour autant parler. Parce qu’il ne sait plus faire. Il ne fait plus confiance. A rien ni personne. Surtout pas eux.
Il ne sait pas. Ce qu’il fait là.
Il ne sait plus. Vivre.
Des cris. Des larmes.
Cauchemars. Comme toutes les nuits. Comme tous les jours. Ils hantent et torturent. Au point de rendre fou. Au point de rendre dingue. Il crie, il pleure. Il a mal à s'en arracher les bras. A arracher les autres, à casser les choses. Il ne peut plus. Vivre comme ça. Il ne peut plus. Revoir ça. Pourquoi lui ? Pourquoi ou comment. Il ne sait pas. Tout le ronge. Cette chose au fond de lui. Cette chose qui l'a conduit là. Mais, c'est pas sa faute. Non, car, personne sait. Car, il est incapable de le dire. Il a juste ses douleurs et ses cris. Il a juste ses douleurs et ses larmes. Mais personne voit. Personne comprend.
Les mains glissent, se faufilent.
Les mains glissent, dessinent.
Elles viennent et partent.
Elles touchent et blessent.
Les mains. Trop grandes. Trop chaudes.
Les mains. Interdites.
Elles viennent et vont.
Elles viennent et partent.
Les mains glissent, se faufilent.
Les mains touchent et blessent.
Il ne sait pas. Ce qu’il fait là.
Il ne sait plus. Vivre.
Il n’arrive pas.
Il sait juste, crier.
Il sait juste, blesser.
Les mains glissent.
Les mains blessent.
J'ai vingt-trois ans, presque vingt-quatre et je suis arrivée là par hasard. Un grand hasard dont je suis plutôt très contente, parce que c'est beau - Code:
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<span class="pris">Bjorn Winiger</span> + opaline faure | |