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 Sur les pavés - ft. Opaline

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MessageSujet: Sur les pavés - ft. Opaline   Sur les pavés - ft. Opaline EmptyMar 28 Oct - 9:16

Il fait nuit. Les étoiles brillent au-dessus de vos pensées tourmentées.
Inaccessibles.
Elles vous regardent, vous narguent, emmitouflées dans leur froide et blanche perfection. Elles descendent sur Terre pour te murmurer ce simple mot. Interdit..
C'est vrai, t'as pas le droit d'être là, mais tant pis. Tant pis si on te surprend, tant pis si on t'enferme, tant pis si on te dit : "Tu sortiras plus jamais d'ici."
La cour est comme le ciel. Calme. Trop calme. Silencieuse et froide comme ton âme. Tu aimerais détruire ce silence élégant et trop parfait. Tu aimerais faire couler le sang sur les pavés, entendre ta victime hurler.
Mais il y a la Lune. Témoin de toutes les atrocités, son visage pâle et endeuillé, elle ne cessera jamais de veiller. La Lune c'est une Dame, une Lady. Une mère aussi. Tu ne veux pas la choquer. Alors tu restes allongé sur les pavés. Il n'y a que le Froid, le Silence absolu, et toi. Tu te sens maître de l'Univers, seul éveillé, roi impliqué. Tu aimerais remettre ta couronne sur ta tête, cette fée, celle qui te soufflait à quel point le monde est beau. Sans tu ne vois que de la pourriture. Pourriture dans vos esprits pervertis, pourriture dans leurs âmes intéressées. Tu regardes l'épine que tu as trouvé dans la nature. Elle est trop petite pour mettre fin à ce cauchemar.
La nature te nargue. Elle met des objets à ta disposition qui pourraient mais qui ne le peuvent. Les hommes te narguent. Ils te disent que tu es libre, et soudain, ta liberté, ils te la volent. Tu attrapes l'épine et te la plante au sommet de l'index. Le sang est pulsé par ton corps hors de tes veines et ressort en formant une goutte concentrée. Le liquide vermeil dévale ton doigt, se perd dans le creux de ta paume, s'enroule autour de ton poignet et s'écrase sur les pavés, laissant une marque d'un rouge plus délayé attestant de son passage.

Des pas. Des pas discrets. Mais dans l'éternel silence de ton royaume nocturne, tu les entends. Tu ne bouges pas. Tes yeux sont rivés vers le ciel. Et tant pis si on te dénonce. Tu profites de ces quelques sons pour ne pas te laisser ravager par la puissance de ces étoiles moqueuses. Qui es-tu ?. Tu te fous de savoir son prénom, tu te fous de connaître son numéro de Sécu si il en a un. Tu te fous de savoir quelle est sa pathologie. Non. Quelle est ton histoire, quelle est ton âme, cher inconnu ? Pourquoi, quelle raison te pousse à pénétrer dans mes terres, dans mon royaume, à en troubler le silence absolu ?

Tu te redresses sur un coude, t'arrachant à la contemplation de ce ciel de mort, où le seul être un peu vivant semble être la Lune. Et tu tombes, tu chutes dans ces prunelles tournées vers toi. Tu chutes dans ton âme, tu te souviens de ces quelques coups donnés il y a de cela dix jours. Tu vois ce bleu sur sa joue. Tu vois cette imperfection sur cette étoile de vie, vêtue des même couleurs que toi. Et tu ne sais pas pourquoi mais ça te comprime le coeur, comme si on t'écrasait la cage thoracique avec une enclume. Tu ressens un froid qui se dégage depuis ton sternum, puis une douleur fulgurante, semblable à un coup de couteau. Tu te rallonges pour y échapper, mais c'est plus fort que toi. Plus fort qu'un roi. Tu sens dans ton être ce mot que les viles étoiles te chuchotent à ton oreille.

Regrets.
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MessageSujet: Re: Sur les pavés - ft. Opaline   Sur les pavés - ft. Opaline EmptyMar 28 Oct - 18:44


Le silence est là. Oppressant et puissant.
Il englobe et avale.
Il englobe et étouffe.

Il ne peut pas. Ce soir. Opaline. Il ne peut pas. Le supporter, l’écouter. Il est là. Les yeux grands ouverts. Allongé, le plafond trop noir devant lui. Il a froid. Il frissonne. Se sent seul et con. Ce soir, il n’y arrive pas. A dormir. Parce que dans son corps, dans sa tête, y a toutes ses choses. Tout ça qui font boum et bam. Comme le cœur. Boum boum. Il a l’impression de l’entendre. Il a l’impression que tout le monde l’entend. Et pourtant non. Il n’y a que dans sa poitrine que ça résonne ainsi.

Il n'en peut plus. De rester là. Réveillé. Alors, il se lève, les chaussons à ses pieds, une robe de chambre autour de ses frêles épaules et doucement. Il se glisse, se faufile. La nuit l'attend. La lune l'appelle. Doucement, il se glisse, se faufile.

Le froid frappe. Le froid englobe. Il frisonne, soupire. Et doucement marche. Là, seul. Avec pour seule amie la lune. Elle qui éclaire faiblement son chemin. Il ne s'y attendait pas. Qu'il fasse si froid. Mais, il s'en fout en fait. Parce qu'il est mieux là qu'allongé dans son lit. Bien plus froid qu'ici. Froid d'être seul. Froid d'être hanté. Doucement, il marche. Ses pas allant ici et là. Jusqu'à arriver là. Une silhouette allongée plus loin. Il hésite. Il s'arrête. La fixe.

Puis, doucement, serrant ses bras autour de lui, il se remet à marcher. Pour s'approcher, se glisser vers cette personne. Allongée au milieu de la cour. On dirait un ange. Ou un démon. De là où il est. Silhouette noire, incertaine dans la nuit. La peau pâle éclairée par la lune. Un peu spectrale. Oui, mais, il le sait. Que ce n'est pas un fantôme. Surtout quand une voix, grave résonne dans le silence. Elle claque, le fait sursauter. Mais, au moins il sait. Que la silhouette est un garçon. Il continue, un peu timide, à s'approcher. Jusqu'à y être. A ses côtés. Il le reconnait.

Et lui aussi surement. Par réflexe, il glisse sa main sur sa joue. Lui. Que dire ? Que faire ? Il n'en sait rien. Il hésite. Soupire, frissonne. Et, se laisse tomber. Là, à ses côtés, ses genoux rapidement remontés sur sa poitrine, son menton posé dessus. Il ne sait pas. Pourquoi il reste là. Pourquoi alors qu'il ne le connait pas. Alors qu'il y a eu ces coups. Première rencontre explosive. Mais, c'était pas exprès n'est-ce pas ?

« Tu...n'arrives pas à dormir ? » Voix un peu aiguë, pas encore tout à fait adulte, encore un peu enfant. Il ne sait pas pourquoi il parle. Il sait pas pourquoi il reste. Là, à ses côtés. Mais, c'est comme ça. Parfois. Il réfléchit pas. Parfois.
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MessageSujet: Re: Sur les pavés - ft. Opaline   Sur les pavés - ft. Opaline EmptyMer 29 Oct - 5:59



Il a froid. Tu le sais, tu le sens, tu le vois.

Il est assis à côté de toi. Là. Comme ça. Calme, posé, comme si rien d'autre n'existait. Parce que rien d'autre n'existe. Il te pose cette question, du bout des lèvres, de sa voix encore un peu aigüe, encore un peu éraillée.

Avec cette voix tu prononçais des je t'aime.
Avec cette voix, tu faisais des promesses auxquelles tu croyais.
Avec cette voix t'étais un peu heureux.

Mais lui, il est pas heureux. Il est là, il peut pas être heureux. Tu te redresses. Tu t'assieds, en plein milieu de cette cour trop sombre, trop grise, trop froide, trop morne. Au milieu de ce royaume polaire, où seuls les battements de vos coeurs trompent le silence absolu. Je ne veux pas dormir. Je ne veux pas abdiquer. Je veux pas...-ta voix se brise sur ces derniers mots-... me souvenir.

C'est la première fois que tu te confies je crois. Il va en profiter. Mais tu l'as frappé. Alors tu lui donnes lers armes pour en faire autant. Il pourrait mettre fin à ta suprématie. De quelques mots, comme un magicien fait disparaître son assistante de quelques mots magiques.

Mais tu veux pas te souvenir.
De Dieu ce qu'elle était belle.
De sa peau rêche
Et
Rouge
Et
Froide.

Les cauchemars t'assaillent régulièrement comme ces moments où le pouvoir te manquait. Où tu tremblais, où tu essayais d'avaler salive et verres d'eau. Le temps de retrouver ta couronne.

Tu effleures sa joue doucement. Tu n'exerces aucune pression. Tu passes sur son bleu et ton visage, aux traits si durs et si altiers habituellement, sembla exprimer ce que jamais tu ne pensas un jour ressentir. Des remords, du regret. Tu cède aux murmures scabreux des étoiles. Tu craques.
Ça y est.
Tu
Es
Fou.

Fou, fou, fou, fou à lier. Mais qu'est-ce que la folie, sinon plus d'audace ? Audace d'être le reflet de notre âme. Audace d'avoir tenu tête à la normalité, audace, encore et toujours. Toujours ce même mot qui revient dans ta tête. Faut que t'aies l'audace de lui dire. De lui avouer. Peut être que ça te soignera instantanément. L'être humain se modifiant sans but meurt. Si tu es devenu fou, si cette audace te parcourt les veines c'est pour une raison Je suis désolé. Pour t'avoir frappé. J'avais pas fait exprès.

Tu te plonges dans ses yeux onyx, tu te noies dans leur bitume, mais tu n'étouffes pas. Non. Au contraire. C'est comme si l'asphalte de ses yeux se coulait dans tes poumons et en resortait, à la manière de l'air.
Un souffle de vent passe.
Et ta raison trépasse.

Les étoiles se taisent.
La Lune retient son souffle.
Ton coeur ne supporte pas le supense.
Il bat vite ;

t r o p v i t e .

Pourquoi ?

Pourquoi tu aimerais glisser ton bras autour des épaules de ce garçon encore un peu enfant ? Pourquoi t'as envie de ne jamais enlever ta main de sa joue ? Pourquoi soudainement là t'as Ça ?

Ce truc qui te prend aux tripes et qui te dit Tu le feras. Ce truc mieux encore que la folie parce que si tu le lâches, tu te lâches avec. Ce truc qui ne te dit rien mais qui t'entraîne. Pulsion que ça s'appelle. Tu connaissais celles de violence mais pas celle-ci. Tu la retiens comme on retient un cheval effrayé par le tonnerre.

Sinon.

Quoi sinon ? Y a pas de sinon. Tu la retiens et puis c'est tout. Tu veux pas l'embrasser. Enfin si. Mais tu le connais pas. Pis t'embrasses plus de cette manière là, cette manière réservée à Cara. Tendrement, légèrement, timidement. T'es pas amoureux au moins ? Putain dis-moi que t'es pas amoureux ! Fais pas le con ! Tombes pas là dedans.

Les coups de foudre c'est pour les gonzesses.
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MessageSujet: Re: Sur les pavés - ft. Opaline   Sur les pavés - ft. Opaline EmptySam 1 Nov - 10:38


Il le fixe. Le regarde.
Un peu perdu d'être là, à ses côtés.
Un peu perdu là, dans cette nuit étoilée.

Mais, vous êtes bien là, seuls au monde. Enfin, lui, il l'est. Assis-là. Le menton sur ses genoux. Oui, c'est bizarre. Trop. Mais, il se sent comme apaisé. Il se sent comme un peu heureux. Mais, s'est-il encore ce qu'est le bonheur ? Doucement, il resserre ses genoux contre lui. Il a froid. Un peu. Mais, il s'en fout. Oué, il n'en a rien à foutre. Là, ses yeux posés sur son visage. Un garçon plus vieux. Mais, pas encore trop. Encore un enfant. Moins que lui c'est certain. Un soupire, doux. Puis, les mots glissent, passent. Et frappent. Opaline, il sent son cœur manquer un battement. Opaline, il sent son cœur s'arrêter, violemment. Gifle prise en plein visage. Il a surement les yeux écartés. Oui, surement. Mais, il s'en fout, là maintenant. Parce que cette réponse. Il...il a la même. Oui, la même. Ne pas se souvenir. Ne pas revoir. Ça. Tout ça. Ses dents viennent mordent sa lèvre alors qu'il continue de le fixer. Cette silhouette dans la nuit. Il continue, et, soudainement. Du bout des lèvres. Tel un soupire, murmure, incertain. Il glisse doucement. « Moi non plus...je ne veux pas. » Et les yeux deviennent soudainement hantés. Trop. Fort. Trop. Dur. Trop. Mort. Mais, cela ne dure qu'une seconde. Peut-être la seconde de trop ? Celle qui montre à quel point. Opaline il est abimé.

Le regard se baisse, fixant les pavés. Il se sent con. Il se sent bête. D’avoir dit ça. D’avoir fait ça. Il l’a jamais dit ça. A personne. Pas même au psy. D’un autre côté, il n’y allait pas. Au psy. Pauvre fou qui pensait qu’il allait dire quoique ce soit. Pauvre fou… Un peu comme lui, peut-être ?

Et les doigts glissent.
Et la main touche.

Un sursaut. Violent. Des yeux exorbités. Et, un souffle qui se coupe. Le temps d’un instant. Il panique. Le cœur bat trop vite. Trop fort. Le temps d’un instant il revoit. Mais, une voix glisse. Et, il arrête. De paniquer. Il arrête de revoir. Car, il est là. Au milieu de la cour. Oui, il est là. Pas là-bas. Juste là. Alors, il relève les yeux. Un petit sourire au coin des lèvres. Ça fait longtemps, qu’il n’a pas souri.

C’est bizarre ce soir.

« Ce n’est pas grave. » Il continue, de parler comme si le monde allait les entendre. Juste un murmure. C’est peut-être parce que l’ambiance le veut. Il sait pas trop. Mais, il s’en fiche. Et puis. Il se sent perdu. Ici, maintenant. A dire des choses interdites. A faire des choses interdites. Parce qu’une main sur la joue, il ne supporte pas. D’habitude. Doucement, il inspire un bol d’air. Continuant de regarder le garçon. Qui le fixe, trop. Trop profond. Trop fort. Ça le fait sursauter. Encore.

Et, ça lui donne de drôle de battement de cœur. Ça lui donne de drôle de frisson. Et, cette chaleur qui l’entoure. Il se voit pas Opaline. Mais, ses joues deviennent peu à peu plus rouges. Gêné ? Perdu ? Il n’en sait rien. Il déglutit. Doucement. Ses dents continuant de torturer sa lèvre alors que ses doigts jouent sur le bas de son pantalon de pyjama.

C’est bizarre ce soir.

Il a chaud. Il a froid. Il frissonne. Le cœur faisant boum boum. Un peu trop vite. Un peu trop fort. Il sait pas. Ce qu’il se passe. Il sait pas. Sa langue glisse sur sa lèvre, pour l’humidifier un peu. Parce qu’il a la gorge sèche. « Omega. » Murmure glissé dans la nuit. Il ne sait pas s’il pose une question ou non. Il ne sait pas pourquoi ce prénom. Mais, c’est sorti comme ça. Mais, c’est venu comme ça. Opaline. Il se sent perdu.
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MessageSujet: Re: Sur les pavés - ft. Opaline   Sur les pavés - ft. Opaline EmptyDim 2 Nov - 9:19

Ce n'est pas grave.
Ce n'est pas grave.

Ces quelques morts tournent en ta tête et forment un ouragan. Il aurait dû te massacrer. C'est ce que font les gens en général. Mais non, lui, il pardonne sans réellement te connaître. Et tu vois ses joues devenir peu à peu rouges sous la lumière de la Lune. Mais tu ne relèves pas. Tu n'aimerais pas qu'il prenne la fuite.
Pourquoi ?
Parce que tu es bien, là, à murmurer des choses étranges, sous le ciel étoilé, sur les pavés, emmitouflés dans le froid, avec ton coeur qui se réchauffe doucement. Le fantôme du sourire qu'il a esquissé quelques instants auparavant te hante et la réaction qu'il a provoqué dans toute ton âme plus encore. Cette douce chaleur, comme une tendre étreinte. Il y a longtemps que tu n'as pas ressenti ça, il y a longtemps aussi que tu t'es promis de ne plus jamais la ressentir.

Il semble un peu nerveux, à torturer sa lèvre et lle bas de son pyjama. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu aimerais chasser tout ça. Tu aimerais qu'il sourire, de nouveau. Parce que quand il fait ça, toutes les fissures de son regard brisé se réparent. Et ses iris deviennent comme chaleureux. Et il en devient de suite plus beau. La noirceur qui l'entoure s'évapore alors, le temps d'un instant.

Et puis il y a cette sorte de plainte, ton nom murmuré dans un souffle de voix. Tu ne sais pas si c'est une interpellation, une question, alors instinctivement, tu réponds, sans même réfléchir Je suis là. Pour une fois tu ne hurles pas. Pour une fois ta réponse n'est pas sarcastique. Non. Ta voix se fait doux murmure, comme si le brun faisait un cauchemar. Tu aimerais prendre sa petite main dans la tienne. Juste pour voir comment c'est.

Mais tu ne veux pas. Tu as peur. Peur, encore et toujours. Peur de refaire la même erreur qu'avec Cara. Mais ça ne se reproduira apas. Alors tu te donnes une excuse. Tu dis que ce sont des soucis de filles. Mais quelque part, n'y a-t-il pas une part de toi, comme en chaque homme, qui est plus féminine que les autres ? Est-ce que la sensation lorsqu'il t'a souri n'était pas agréable ? Tu préfères ne pas y penser, et prône l'hypothèse de la fatigue quant à ces questions tardives. Ta main s'est suspendue brièvement dans le vide, avant de rejoindre le sol, laissant la joue du jeune homme à nu. Et tu vois les dégâts que tu lui as infligé. Et tu vois cette tâche bleu violacé sur sa joue. Et tu t'en veux.
Encore.

Tu ne parviens pas à imaginer que ça puisse ne pas être grave pour lui. Et tu mets ça en relation avec ses yeux brisés, ses sursauts lorsque tu l'as touché. Il semble que quelqu'un l'a brisé à tout jamais. Quelqu'un qui a déchiqueté son âme et son esprit. Et tu ne sais pas pourquoi, mais la colère t'envahit. Tes poings se serrent. Tu as une folle envie d'aller massacrer cette personne. Et ce n'est plus le roi, qui parle. Parce que là, à ses côtés, tu te sens normal. Tu te sens destitué de tout pouvoir. Tu es comme guéri. Alors tu te forces à te détendre. Si il n'a pas d'autres bleus que le tien, c'est qu'il sait se défendre. Et si il est là, c'est qu'il n'a pas dû se laisser énormément faire. Alors ta main cette fois-ci, elle se pose sur son épaule. Tu ne dis rien. Tu regardes les étoiles, tranquillement. Et tu murmures C'est bien quand tu es là... Tout devient si normal... Le même effet que...

Tu aurais pu dire que la drogue, mais ce 'était pas vrai, tu devenais carrément hyperactif sous coke, avant de planer un temps limité. Non. Il n'y a que l'amour de Cara qui te faisait t'envoler dans des cieux lointains, ceux des galaxies inexplorées. Mais tu te sentais toujours roi. Non, décidément, tu n'as rien connu de tout ça, et pourtant, cette sensation t'en rappelle une autre, une qui te fuit, qui t'échappe, comme un poisson encore vivant qui te glisserait entre les mains pour revenir à la rivière. Tu y es presque, tu l'as effleuré en parlant de Cara. Il faut que tu te remémores. Pas de sa peau froide. Pas de ses cris. as de votre couronne, non, de ce jour où elle a fait cette promesse fatidique. De ses lèvres entrouvertes, pareilles à une fleur offerte, de la douceur de sa voix, de ses phrases qui se perdaient en murmure, de sa main dans la tienne. Là, là, tu t'étais senti normal, tu avais senti le poids léger du baume que ses je t'aime avaient appliqué sur ton esprit en un milliers de morceaux.

Et c'est cette sensation qui explose ton coeur et qui le reconstruit un peu plus à chaque contact avec le jeune homme. Tu ne te vois pas non plus, mais tes propres joues rougissent. Légèrement, tu ne vires pas non plus au cramoisi. L'idée qu'Opaline soit un garçon comme toi n'affleure même pas à ton esprit. Rien ne te paraît plus normal. Même. C'est une bonne chose, tu penses que les filles ne veulent que ton pouvoir, alors tu espères que ce ne soit pas la même chose avec Opaline. Et tu poses cette question, qui te brûle les lèvres : Tu as tué celui ou celle qui t'a cassé à l'intérieur à ce point ?
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