dortoirs des filles - lorsque les belles au bois dormant sombrent dans un profond sommeil, les dortoirs accueillent leurs corps éreintés d'un plaisir éternel. leurs songes s'entremêlent, entre les lits qui se succèdent, au fil des chambres qui s’alignent, préservant en son sein trois à quatre belles endormies. le couvre feu sonne, et toutes s'élancent à leurs abris, berceau de leur sommeil infini.

dortoirs des garçons - princes en fureur s'en vont dormir, se peloter au creux de leur doux lit. loin de toute réalité prisonnière, qui suffoque, qui pleure à en mourir, les songes leurs ouvrent les bras, sur une chimère claire comme l'espoir. et tandis que le couvre feu vous entraîne dans vos repaires, chacun regagne sa chambre, abritant trois à quatre tigres bien endormis.

chambres des adultes - mûrs. êtes vous donc aussi mûrs que cette fraise que j'aperçois... aussi mûrs que ce songe qui s'éparpille sur les nuages. aussi mûrs qu'est la terre, après tant d'années à supporter le poids de vos larmes. dortoirs calmes et paisibles, où vous tous, figures du bien, somnolez entre les bras de morphée, inconscients de cette douleur qui geint au loin. inconscients de tout, ne souhaitez-vous donc pas retrouver votre âme d'enfant ?