(libre) perdus cette nuit

Invité Infos de base Fiche RPG

il est tard. bien trop tard.
la lune te scrute du bout de son nez.
elle t'observe, elle te surveille ?
t'enfiles une robe noire.
dans la nuit t'es invisible.
tu dévales les escaliers.
tu marches dans ces couloirs infinis.
t'as aucune idée d'où tu vas.
tu sais juste que si tu restes éveillée dans ton dortoir, tu vas voler les autres filles.
et t'as promis de te tenir à carreaux.
pour maman.
pour qu'elle réalise que t'es pas folle.
et qu'elle te reprenne à ses côtés.
alors tu fuis juste tout endroit susceptible de te donner envie de voler.
tu vois rien dans le noir.
tu ne sais même pas où tu vas.
et puis tu tournes une poignée.
ça grince. ça sent le vieux.
t'allumes une lumière.
elle n'a pas beaucoup d'éclats. mais assez pour observer ce qu'il y a autour de toi.
tu t'assois par terre. dos contre le mur. jambes contre ta poitrine.
et t'observes la lune, par la fenêtre.

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Tu te tortilles sur ton lit,
Rien y fait, Morphée ne veut pas de toi,
Alors dans ce profond ennui, sans un bruit
Tu te lèves et sort du dortoir.
T'as froid, normal t'es pieds nus,
Mais tu t'en fous et continue,
A marcher égarée,
Sans aucune idée où aller,
Dans cette nuit noire qui pour toi vient de débuter.
Lysenne, bon sang où vas tu ?
Lysenne, sacrilège, que fais tu ?
Ces mots résonnent dans ta tête,
Et t'embrouillent l'esprit,
Tu flippes, tu stresses,
Tu ne veux aucun ennui.
Pour ne plus avoir à retourner,
Dans cette cage d'isolement,
Pour ne plus avoir à te remémorer,
Ces tristes jours d'enfermement.
Non, plus jamais ça,
Tu te l'étais promis.
Non plus jamais ça,
Et surtout pas cette nuit.
Dans cette obscurité,
Tu aperçois cette faible lumière,
Aussi vive qu'une étoile en fin de vie,
Doucement et sans bruit,
Tu l'approches par curiosité.
C'était bizarre qu'elle soit allumée,
Les éducateurs prennent d'habitude soin de tout éteindre,
Cela réduit la consommation d’électricité.
Tu te rapproches, aussi discrète,
Qu'un léopard traquant une gazelle,
Malheureusement, la porte n'est pas du même avis,
Et laisse échapper plein de bruit.
Tu l'observes, cette fille assise,
Tu sais qu'elle sait que tu es là,
La porte le lui a dit de toute façon,
Mais figée tu l'observe de ton regard grisé,
Te demandant pourquoi la lune elle voulait observer.
Que fais tu ici ? ,
Tu lui demanda,
Sachant pertinnament qu'elle pouvait faire te poser la même question,
Mais tu étais intriguée,
Par la demoiselle à la robe sombre,
Que tu ne connaissais toujours pas,
Détestant la plus part des nouveaux,
Tu n'aimes pas quand les choses changent Lysenne,
Là était un de tes problèmes...

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tu vas pas pleurer joe.
tu vas pas pleurer.
t'as ta tête posée sur tes genoux.
et les yeux fermés.
tu réprimes les larmes qui pourraient couler.
tu te sens tellement seule,
entourés de fous.
tu détestes ça.
tu détestes être ici.
tu détestes maman.
de t'avoir envoyée ici.
et celle colère t'aide.
elle t'aide à ne pas pleurer.
à ne pas t'avouer vaincu.
et puis tes yeux s'ouvrent d'un coup,
lorsque t'entend la grosse porte s'ouvrir.
tu lèves la tête d'un coup et aperçois une fille.
qu'est-ce qu'elle fout là ??
elle vient te déranger...
puis elle te pose la même question que tu te posais à propos d'elle.
- rien. j'arrive pas à dormir.
réponse au tac au tac.
c'est à moitié vrai
à moitié faux.

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C'était trop simplet, comme réponse.
Mais n'aurais tu pas dis la même chose ?
Cette fille, elle te dérangeait.
Car tu pouvais voir dans son regard,
Qu'elle était sur le point de craquer.
Car tu pouvais voir dans son regard,
Qu'un seul choc pouvait la briser.
Mais tu te méfiais des apparences,
Tu n'étais plus du genre à juger à la première avance,
C'est ce que ce lieu de malheur t'avais appris,
Que dans les coeurs les plus meurtri,
Se logeait parfois cette douce lumière,
Que tu étais convaincue d'en être démunie,
Qui pouvait tout changer, qui pouvait vous reveler,
Cela pouvait être effrayant,
Cela pouvait être attrayant,
Mais dans tout les cas, cela reste un beau moment.
Beau, mais triste moment.
Tu veux que je te chante une berceuse pour que t'aille au lit ou quoi ?
T'avais dit ça sarcastiquement,
Après tout, ptêtre que cette fille est le genre qui manque à ça maman.
Ou alors celle qui doit toujours être entourée, aimée,
Ou pourquoi pas encore la psychopathe renfermée.
Un an que t'es ici, Lysenne,
Tu croyais avoir tout vu,
Pourtant ça émerveillement encore secrètement de connaitre les histoire des gens,
Si différente, si ressemblante,
Une chose sure, Praesidium est étonnante
Et regorge encore pleins de mystères...

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elle se fout de ta gueule.
c'est ça ?
c'est pas parce que t'es nouvelle qu'on doit te prendre pour une débile.
c'est pas une berceuse dont t'as besoin.
t'es pas un bébé.
ça marche pas comme ça avec toi.
alors pourquoi elle te dit ça.
tu te lèves d'un bond.
tu l'as laissé te voir comme ça,
et elle as pas dis les bonnes choses.
elle a perdu toutes ses chances avec toi.
- non c'est bon casse toi. j'ai pas besoin de toi.
là tes froide.
elle avait qu'à ne pas s'en prendre à toi.
ne pas se moquer de toi.

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Et la tu t'étais mise à rire,
D'un rire pur et cristallin,
D'un rire vrai,
Comme il y'a longtemps que tu riais...
Un sourire assez bizarre vint s'incruster sur ton visage.
Tu l'aimais bien la petite. T'avais cru qu'elle allait pleurer.
Sa réaction t'a choqué, t'as vraiment cru qu'elle était du genre à se faire marcher sur les pieds,
Non Lysenne, elle n'était pas comme toi.
Elle était peut être fragile, mais ne le montrais pas.
Alors que toi...
C'était loin d'être le cas.
Tu croyais vraiment avoir tout vu Lysenne,
Tout entendu, tout gouté,
Mais cette fille t'a "doucement" rappelé,
Que t'avais encore rien vu, ta vie n'étant pas terminée.
Félicitation, c'est une bonne réponse.,
Encore du sarcasme, décidément tu ne savais faire que ça,
Quant on te connait, on te pardonne,
Mais est ce valable si ce n'est pas le cas ?
Puis je savoir le nom de l'heureuse élue ?
Comme si elle allait te le dire le sourire aux lèvres,
T'es vraiment pas normale Lysenne,
Mais tu te supporte comme ça.

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t'as peut-être l'air d'une poupée parfois.
t'as peut-être l'air de te faire marcher sur les pieds.
mais t'es pas comme ça.
et t'aimes pas être traitée comme ça.
elle se prend pour qui elle ?
à me dire des choses pareilles.
t'es debout à présent.
dans une salle déserte.
abandonnée.
c'est une bonne réponse.
bonne réponse.
alors quoi ?
ici faut avoir l'air d'une dure à cuire pour être acceptée ?
yeux au ciel.
soupir.
t'es pas là pour jouer.
t'es pas dans question pour un champion.
la vie c'est pas des questions et des réponses.
c'est pas avec des bonnes réponses qu'on gagne.
et puis y'a quoi à gagner.
y'a rien à gagner.
surtout pas ici.
- joe.
tu lui balances ça.
c'est court,
tranchant.
tu t'approches de la fenêtre.
la lune est belle tu la regardes.
combien de temps encore elle va rester là ?
peut-être que ce serait à toi de partir.

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Bienvenue parmi les fous Joe.
Bienvenue parmi ceux qui courent vers un nouveau destin,
Echappant à leur passé,
Fuyant à leurs péchés,
Essayant petit à petit de se réparer.
Essayant de regagner leur liberté.
T'avais juste dit la premiere phrase Lysenne,
Sans doute parce que t'avais la flemme,
Ou alors parce que tu voulais jouer à la vilaine.
De toute façon, les autres mots coulaient de source,
Car c'était comme une évidence,
Si toi, si elle,
Vous étiez dans ce fichu centre.
Car c'était comme une évidence,
Que toi tu l'aimes et elle ne t'aime pas, elle.
Ça se voit, se sent, se remarque.
Dans le son meurtrier de sa voix,
Dans l'interet que tu lui porte à elle,
Dans ses soupirs quand elle s'éloigne de toi,
Dans les sourires ma foi mystique que tu lui adresse à elle.
A force de ne voir que la lune, t'en oublies les étoiles.,
Tui lui disait ça d'une voix basse,
Histoire d'arreter de la brusquer,
Histoire de consoler cette fille qui est comme un animal appeuré.
Et exaspérée, aussi.

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