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 Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan

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Kohvan Esra
Kohvan Esra
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MessageSujet: Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan    Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan  EmptyDim 3 Jan - 21:18


    Un pas.
    Ça va. Ça a l'air d'aller, du moins. Ça se sent que ça va arriver, à un moment. C'est étrange comme sensation. Il la connaît trop bien. Il la déteste trop bien. Pour l'instant, il n'entend rien. Rien que le son de ce pas qu'il vient de faire qui se répercute encore un peu, comme un vague échos qui s'en va, libre. Libre, lui.
    Deux pas.
    Il le sent. Il le sent quelque part dans le fond de sa tête. Ça vient pas progressivement, jamais, mais il a appris à comprendre quand est-ce que ça allait arriver. Il a appris à le sentir. En réalité, il a surtout appris à sentir quand est-ce que ça fait longtemps qu'il l'entend pas. Quand est-ce que ça fait assez longtemps pour que ce soit mauvais signe. Il sait très bien qu'il peut pas y échapper. C'est bête mais c'est comme ça. Il a fini par arrêter de se dire que ça va aller. Il a fini par arrêter de croire qu'il peut y faire quelque chose.
    Trois pas.
    Le préau est tout proche maintenant. C'est toujours là qu'il va. C'est comme un petit havre. Pas un havre de paix. Un havre de souffrance. Mais c'est pareil. Il sait même plus ce que c'est la paix lui. La paix et la tranquillité, elles se sont depuis longtemps évaporées. Il n'en a plus qu'un vague souvenir et puis même, il ne veut pas y penser. Il a beau se dire qu'il peut rien y faire il a une furieuse envie de réussir à freiner ce qu'il va se passer avant que ça ne commence.
    Quatre pas.
    Qu'est-ce que tu fous là ?
    Ça commence. Le rire résonne. Le pire, c'est son rire. Vraiment. Un truc strident, un truc qui déchire les tympans. Et le cœur. Enfin ce qu'il en reste. Il reste rien de rien de toute manière, et il a envie de lui gueuler ça. De lui dire une bonne fois pour toute de fermer sa gueule mais il sait que ça fera rien. Il a envie de lui dire que c'est bon maintenant, que maintenant il est détruit, qu'il a même plus besoin de le poursuivre puisque de toute manière il a plus envie de le battre.
    Tu mens. T'as envie de me casser la gueule.
    Et bien sûr qu'il a envie de lui casser la gueule. Et bien sûr qu'il a envie de le frapper jusqu'à ce qu'il meurt, de le balancer par une fenêtre, de lui rouler dessus avec un camion. Il a envie de le crever, tellement que ses poings se serrent et qu'il sent ses ongles lui rentrer dans la peau. Il ferme les yeux. Il y est presque, il le sait. Il faut qu'il y arrive. Qu'il fasse ses derniers pas avant que l'autre ne gagne. Avant que l'autre ne détruise tout. Avant qu'il ne se mette à détruire les maigres cendres qui persistent encore de ce qu'il était avant, Kohvan.
    Cinq pas.
    Je ne mourrai pas. Je ne mourrai qu'avec toi.
    Encore. Il sait ce qui va venir. Il le connaît par cœur et pourtant ça fait toujours aussi mal. Ça saigne à l'intérieur. Il serre les poings plus fort, comme ses paupières. Il en arrive à regretter les médicaments. Il parle moins quand il est shooté. Il essaie de respirer. Profondément.
    Inspirer.
    Fais-le, je sais que t'en as envie.
    Expirer.
    Vas-y, fais-le. Frappe moi.
    Inspirer.
    Allez. Vas-y. Frappe. Frappe fort.Je ne mourrai qu'avec toi.
    Se laisser tomber.
    Pauvre con.
    Et la violence.
    Il se jette contre le mur du préau, là, en face de lui. Les poings, la tête, tout le corps, toute l'âme. Ou du moins ce qu'il en reste. Il veut qu'il meurt, il veut qu'il meurt, qu'il s'en aille, à jamais, même s'il sait que ce n'est pas possible, même s'il sait qu'il fait partie de lui. Il frappe, il sent le sang couler de ses poings mais il s'en fout. Il veut juste lui faire du mal. S'il ne peut mourir qu'avec lui, il ne peut souffrir qu'avec lui. Alors qu'il en soit ainsi.
    Arrête ça tu vois bien que ça sert à rien. Comme tout ce que tu fais. Comme ta simple existence.

    « Ferme ta gueule ! »
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Ana Davis
Ana Davis
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MessageSujet: Re: Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan    Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan  EmptyLun 4 Jan - 20:09



Where Death Seems to Dwell
ft. Kohvan & ana


il hurle, et il crie. il se frappe contre le mur, encore et encore. ça fait un  petit moment que tu l’observes, de ton coin, assise à même le sol, sale. ca aurait fait fuir n’importe qui, les cris, la vision. pas toi. tu les cherches, les effrayés, les abîmés, ceux qui font du mal sans pouvoir s’en empêcher. tu ne veux pas les aider, tu veux qu’ils souffrent. qu’ils souffrent et qu’ils haïssent, plus que jamais. qu’ils souffrent et qu’ils supplient, à genoux. qu’ils souffrent et que les larmes coulent, qu’ils détestent, qu’ils ressentent. qu’ils te montrent que tu n’es pas seule, que d’autres aussi le sont, brisés, cassés en mille milliards de petits morceaux, qui se dispersent peu à peu au vent, sans qu’ils puissent rien y faire.
est-ce que c’est ça, ta vie ? des gens qui crient, qui pleurent, qui blessent, se blessent ? est-ce que c’est ça, ta vie ? les cicatrices au poignet, les souvenirs en tête, et le regard braqué sur eux, sur la douleur ? braqué sur la souffrance, qui t’apaise, rassure ? a quel moment ça a foiré, à quel moment ça a merdé jusqu’à devenir ces flammes qui te déchirent l’estomac, qui te brûlent de l’intérieur, à t’en péter le ventre, à t’en briser les côtes ? tu hais. tu souffres. alors, dans les yeux des autres, tu veux voir ce reflet, cette marque. Haine et Souffrance, pour tous.

« Ferme ta gueule ! »

la voix claque, pitoyable, rauque de rage, et de douleur. elle arracherait une larme à qui n’y est pas habitué, un cri à qui ne les côtoie pas chaque nuit, du matin au soir, dans le noir brumeux d’une âme brisée. elle arracherait un cri à tous, à n’importe qui. à l’aide, aidez le. tu n’offres qu’un mince sourire, déplace tes jambes. tu te sens bien, aujourd’hui. autant que tu peux l’être. la rage est là, comme toujours, tapie au creux de ton ventre, prête à bondir. mais la peur est ailleurs. la peur s’est effacée, le tonnerre qui gronde l’a expulsée. pour l’instant.
il frappe, et il saigne. tes ongles s’enfoncent dans tes mains, tu te délectes presque du spectacle. tu la connais la musique. tu ne sais pas ce qu’il a, tu ne comprends pas pourquoi. tu devrais alerter quelqu’un, tu devrais prévenir, courir. il a des médicaments, des docteurs, des psys. tu le sais, tu en as aussi. tu le sais, vous en avez tous.

pourtant, tu restes là, assise sur ton putain de sol. tu restes là, à le fixer, fascinée. ses mains qui tremblent, ses cheveux en batailles qui virevoltent au rythme des coups. le sang qui coule, et les cris qui retentissent. est-ce que ça t'effrayait, au début ? petite gamine perdue parmi les grands, parce qu'elle est trop pleine de rage, de colère, de tonnerre pour son cœur faible. est-ce que tu avais peur, au début, d'eux, leurs cris, leurs pleurs, leurs coups ? tu ne te souviens plus. tu oublies, au fur à mesure que les jours passent. tu t'oublies.

et puis les coups s'arrêtent, comme vidé, lessivé. tu ne sais pas, plus, depuis combien de temps tu es restée là à fixer le malheur, à fixer la violence, et la rancœur. combien de temps tu es restée là, sans bouger, à regarder un humain se détruire. êtes vous encore Humains ? tu ne le sais même plus, ou peut-être que tu ne l'as jamais su. s'ils vous ont parqués ici, reclus, c'est peut-être pour ça. parce que vous êtes les marginaux, les effrayés, les phobiques, les répugnants, les monstres.
les inhumains.

tu te redresses, te relèves. tu avances vers lui, doucement. tu ne sais pas pourquoi, mais la détresse, la cruauté continue, irrépressiblement, à t'attirer. tu te lèves, et tu te places en face de lui. tu n'a aucune idée de comment il va réagir. peut-être que ce sera toi, cette fois. toi plutôt que le mur. peut-être que tu vas souffrir, mourir. peut-être que tu vas te sentir en vie.

"Ca fait mal ?"

ta voix est froide, glaciale. tu parles de tout à la fois. ses mains, la fureur, la douleur qui le ronge, qui le laisse s'éclater contre un mur pour faire taire la souffrance. tu n'es pas folle, tu le sais. est-il fou, lui ? peut-être.
lui seul le sait.

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Kohvan Esra
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MessageSujet: Re: Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan    Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan  EmptyVen 8 Jan - 21:30


    Il s'en fout s'il a mal. Il s'en fout s'il doit encore passer deux jours allongé dans un lit de l'infirmerie. Il s'en fout s'il doit encore voir sa dose de cachets être doublée. Il en veut des cachets. Il se souvient du temps où il en voulait pas, des médocs. Où il pensait qu'il pourrait s'en sortir tout seul. Maintenant il sait que de toute manière il ne s'en sortira jamais. Et autant être drogué et inerte que de l'entendre encore.
    Ouais c'est ça. Prends les tous. Toute la boite. Si t'en prends assez tu crèves.
    Non. Non c'est pas ça qu'il veut. Mais la voix se fait de moins en moins présente plus il donne de coups et il a beau avoir le visage en sang – son arcade sourcilière s'est rouverte, encore -, il s'en fout. Du moment qu'il se tait. Qu'il se tait pour toujours. Il ne sait pas comment il en arrive là, à arrêter, recroquevillé sur le sol. Il porte ses doigts tremblants à son front. Il se souvient de la première fois qu'il se l'est faite, cette cicatrice qui se rouvre à chaque fois. Il a donné un coup de tête dans un miroir. Parce que ça voulait sortir. Parce que ça venait pour lui. Parce que c'était ça ou mourir. Mourir vraiment. Mourir pour de bon. Et il ne veut pas mourir, Kohvan. Il veut vivre. Mais pour vivre il faut mourir. Il ne peut pas expliquer pourquoi mais il le sait. Il en est arrivé à se rendre compte qu'il avait raison, au fond de sa tête. Que s'il se jetait sous le prochain train il serait enfin libre. Y'a sûrement rien après la mort, il se le dit souvent. Y'a sûrement rien qu'une étendue de vide, de noir, qu'on peut même pas voir. Mais c'est mieux. N'importe quoi est mille fois mieux que la voix. Et les coups.

    « Ca fait mal ? »

    Il ouvre les yeux. Tourne un peu pour lui faire face. Au milieu des filets de sangs qui sillonnent son visage, comme autant de larme de mort, il aperçoit son visage. C'est un fille, mais ça fait longtemps que ça ne fait plus d'importance. Il pourrait se relever, essayer de retrouver une forme de dignité. Mais il en a plus rien à foutre. Qui était digne, ici ? Personne. Et surtout pas lui. Et c'était pour ça, d'une certaine manière, qu'il préférait être ici qu'autre part. Parce qu'ici il pouvait exploser. Et personne ne dirait rien. Ici c'était normal.
    Il prend appui sur ses coudes. Il sent tous ses os qui craquent, ses muscles qui se tendent mais qui ne tiennent pas. Il veut se relever. Parce que s'il ne le fait pas maintenant il ne le fera jamais, il le sait. Ça fait tout le temps ça. La fille n'est pas trop frêle, et depuis le temps que la voix dit à Kohvan de ne pas manger, il n'a plus que la peau sur les os. C'est sans même lui demander qu'il agrippe le bas de son t-shirt pour s'aider à se relever. Un donne une poussée, se relève, chancelle, se rattrape sur son épaule puis sur le mur à côté. Il a mal. Mais au moins ça parle plus.
    C'est seulement là qu'il se rend compte qu'elle lui a parlé. C'est tellement rare que quelqu'un de physique lui parle. Il secoue la tête, plus pour s'assurer qu'il va pouvoir avoir une interaction sociale sans que la voix ne lui dise de lui sauter à la gorge que pour replacer ses cheveux. Il lève les yeux, respire profondément.

    « Ça fait du bien. »

    Sa voix est rauque. On dirait un camé qui vient de prendre sa dose. Le regard dans le vide, la respiration à la fois haletante mais soulagée, comme en train de se remettre du manque, le visage pâle, creusé, les cheveux en bataille, et le corps trop grand et trop maigre. Appuyé contre le mur du préau, il la regarde. Il sait pas ce qu'elle veut, et il aimerait presque qu'elle parte, parce que d'un moment à l'autre il peut revenir lui dire de la frapper dans la face et il sait pas s'il sera capable de faire preuve d'assez de contrôle pour se contenir. Il la fixe, droit dans les yeux. Elle a l'air pas mal perdue elle aussi. Peut-être qu'elle comprend. Mais il sait que c'est un vain espoir, que personne ne comprend. Le sang goûte doucement, tombe sur le sol avec un lent rythme morbide, passant devant ses yeux sans qu'il y prête attention. Il la regarde, c'est tout. Il la regarde sans la voir, essayant de se concentrer sur le silence. Juste le silence.
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Ana Davis
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MessageSujet: Re: Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan    Where Death Seems to Dwell | Ana & Kohvan  EmptySam 9 Jan - 12:13



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Les yeux qui se tournent vers toi te répondent ce que tu attendais. ils te répondent douleur, peine et souffrance. ils te répondent un désespoir profond, né d'une espérance réduite depuis longtemps en cendres. ils te répondent ce que tu as toujours cherché chez les autres, cette peine immense et cette rage incommensurable que personne ne peut jamais retenir entièrement en lui. que personne ne peut contrôler.
il saigne, et tu te dis que sans doute, tu seras la prochaine. tu aimerais qu'il te frappe, presque. pas par amour de la douleur, loin de là. tu veux ressentir, au plus profond de ton être, le sang qui bats tes tempes, le voir s'écouler de tes plaies comme celui qui dévale le visage et les jointures de l'homme qui te fait face. tu veux ressentir l'exaltation des sens exacerbés par la douleur cruelle et inhumaine, celle qui vous transperce de part en part et vous abandonne, tremblant de tous vos membres, frissonnant sur le bitume. tu veux te sentir plus vivante que jamais, en un instant où ta mortalité te frapperait.
mais ce n'est pas pour te blesser qu'il lève, avec difficulté, sa main gauche. il a essayé de se relever de lui-même, mais ses muscles, son corps s'allient contre lui. il ne reste que son mental, pour se relever, et continuer. comme vous tous, vos âmes ne vous répondent plus, et seul votre esprit continue de vivre. son corps craque dans tous les sens, ses muscles le lâchent à plusieurs reprises, mais la main qui s'agrippe à la manche de ton tee-shirt, elle, reste fermement accrochée. tu le vois vaciller, retomber, presque, s'affaler contre le mur, contre ton épaule. tu pourrais l'aider, le soulever sans difficulté malgré les 15 bons centimètres qui vous séparent, car tu vois bien qu'il n'a que la peau sur les os, mais tu n'en fais rien. ici, on en mérite aucune aide, ne te l'a-t-on pas répéter assez souvent ? ici, on mérite la solitude, l'abandon, on mérite de se laisser tomber dans un coin, chacun le sien, et d'y crever la bouche ouverte en quête de liberté. en quête d'espoir.
alors, tu le laisses se débrouiller, debout comme un mur sur lequel il prendrait appui sans s'en rendre compte. il pousse sur ton épaule, se redresse, se secoue légèrement, comme futilement. tu te doutes bien que ce n'est pas quelque chose d'anodin, quelque chose de superficiel. plus personne ne l'est ici.  ou du moins ne le connais-tu pas. sa voix, éraillée, comme celle de quelqu'un qui n'a plus dis un mot depuis bien trop longtemps, retentit à tes oreilles, porteuse d'une réponse à ta question.

« Ça fait du bien. »

est-ce que ça devrait même t'étonner ? est-ce que ça devrait même te surprendre, que quelqu'un te réponde, dans un souffle rauque, que s'exploser contre un mur à en saigner, à en crever, fasse du bien ? qu'un mec aux cheveux trop longs et trop emmêlés, au regard fuyant, et apeuré, mais pourtant haineux te réponde qu'il aime, adore, se jeter contre les murs en hurlant à quelqu'un qui n'existe pas aux yeux des autres d'aller se faire foutre ? c'est toujours la même rengaine, ici. toujours la même litanie qui se répète, en boucle. certains sombrent, les autres continuent, un peu. jour après jour, on en voit disparaître, on en voit arriver. la fureur, et la peur se sentent plus que jamais, ici.
vous êtes des animaux traqués, et pourtant enfermés. traqués par vos souvenirs et vos démons, qui n'ont jamais de mal à vous trouver. car ils sont toujours là. tu dévisages froidement le regard d'acier du garçon planté devant toi. tu ne connais pas son nom, et il n'a aucune importance. ce qui importe, à tes yeux, c'est le sang, les gouttes vermeilles qui coulent le long de son nez, sa joue. les gouttes vermeilles qui tombent au sol, s'enchaînant, et ne s'arrêtant jamais. la cicatrice d'où elles tirent leur origine ne date pas d'aujourd'hui, et tu sais pertinemment que ce qui le force à faire ça non plus.
peut-être qu'il va se tuer ? qu'il veut se tuer ?

« Pourquoi ? »

ta voix, toujours aussi froide, bien moins éraillée et cassée que la sienne, plus habituée à parler, injurier, quémander, retentit dans la cour vide.  tu ne sais même pas pourquoi tu lui as demandé ça. tu t’en moques, qu’il en crève, s’il veut se tuer. peut-être que tu veux savoir. peut-être que tu veux comprendre pourquoi les gens se font ça, pour enfin comprendre comment arrêter ton propre cas.
ou peut-être que tu as juste besoin de compagnie, peur d’être seule.

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